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mercredi 21 décembre 2011

Travailler au Québec

Trouver du travail ici peut être à la fois très simple et très compliqué.

En effet, il y a énormément de boulot, dans tous les domaines possibles (principalement dans le domaine de la santé et de l'informatique). Tout le monde embauche, le Québec est en pénurie de main d'oeuvre.

Une des premières choses qui nous avait frappé ici, c'est le nombre de pancartes sur les magasins avec "employé(s) recherché(s)".


Voyant ça plus le fait que l'on nous avait dit que trouver un job ici était facile (là on ne parle que du secteur de l'informatique), on s'est toujours dit qu'on aurait pas vraiment de problèmes après avoir passé notre DEC. 

Et bien ce n'est pas si facile lorsque l'on est résidents temporaires (comme nous).

En effet, pas le droit de bosser au gouvernement, ça élimine direct la majeure partie des offres d'emploi. Reste donc seulement le privé, ou les agences de placement et les firmes de TI, qui vous placent au gouvernement.

La meilleure façon de s'intégrer sur le marché du travail est de le faire via un stage, magnifique opportunité à la fois pour nous mais aussi pour l'employeur : il ne paye qu'environ 1/3 de votre salaire, le reste est subventionné par l'état. De plus, on paye moins un stagiaire qu'un employé, alors qu'il fait souvent le même travail, donc c'est tout bénef pour le patron.

Les employeurs sont dans ce cas moins regardants, car ils savent qu'ils vont avoir affaire à un étudiant encore en apprentissage. Donc on peut se permettre d'apprendre doucement le métier, sans vraiment stresser, on ne nous en voudra pas.

J'ai eu la chance de faire un stage en entreprise, qui a débouché sur un emploi, 15 mois au total (dont environ 5 mois en tant que stagiaire). J'ai commencé à 11$, puis mon salaire a un peu augmenté lorsque je suis devenue permanente (12,5$ au début pour finir à 13,27$). Je dois préciser que c'est TRÈS BAS pour le métier que l'on fait (techniciens en informatique), mais je n'avais pas fait la fine bouche car on avait eu du mal à trouver.

Je précise aussi que je travaillais à Montmagny, non pas à Québec ni à Lévis, et les salaires sont donc plus bas. C'était malgré tout pas cher payé pour en plus faire du 40h par semaine.

Mais bon, j'ai finis par aimer ma job, j'ai appris plein de choses et les gens avec qui je travaillais étaient géniaux. Ça reste une bonne première expérience, même si je me suis faite lâchement virée car "je ne répondais plus aux éxigences du poste" (l'entreprise ne marchait plus aussi bien mais le service info était débordé, alors faute de budget pour embaucher une quatrième personne, je me suis faite virée et remplacée par quelqu'un de plus expérimenté... Pas très correct, mais bon, passons...). J'ai depuis retrouvé du travail ailleurs, mieux payé, 37,5 heures par semaine avec horaires flexibles, toutes les assurances comprises et pas mal d'avantages (et c'est sur Québec, plus besoin de faire du co-voiturage), un mal pour un bien donc.
Vincent a eu moins de chance que moi.

Il a fait son stage à la Financière Agricole, au gouvernement donc (on peut faire un stage au gouvernement vu que c'est dans le cadre des études), ce qui veut dire pas d'embauche possible à la fin. Deux mois de stage seulement, au lieu de 4 prévus initialement, car on rentrait dans la période estivale (on a commencé le stage en Avril au lieu de Janvier, du fait qu'on a mis du temps à trouver et ensuite devoir attendre les permis pour débuter), avec les emplois étudiants, et ça ne fonctionait pas au niveau administratif...

On s'est donc retrouvés avec un seul salaire (on vivait bien quand même, car nous avions peu de frais), et Vincent a du chercher du travail et passer énormément d'entrevues avant de décrocher un poste temporaire de 5 mois, puis son contrat actuel juste après, permanent celui ci.

On consultait donc régulièrement les offres d'emploi sur Emploi-Québec princpalement, mais aussi sur Jobboom, Monster et d'autres sites de recherche d'emploi.

Après avoir éliminé toutes les offres de la fonction publique (la majorité), celles inaccessibles en bus ou qui requéraient une voiture, il ne restait pas grand chose. On avait des réponses parfois, mais trop peu à notre goût.

Le problème venait du CV (je dois préciser qu'il avait été révisé et approuvé par une personne du Cégep, soit disant splécialiste...). Une très gentille recruteuse lui a pointé le problème du doigt et l'a aidé à le refaire, en lui donnant des conseils, et en lui disant qu'il trouverait alors rapidement un emploi avec un CV parfaitement normé. Et elle n'a pas menti, beaucoup plus de réponses, on a même refusé des entrevues !

Il faut savoir que le CV québécois est radicalement différent du CV français. Là où il faut que tout tienne sur 2 pages, 3 maximum en France, ici tout doit être développé, on se retrouve donc vite avec 5, 6 pages, plus de 10 pour une personne en fin de carrière. Ça peut paraître choquant, mais c'est comme ça que ça marche ici, les employeurs passent beaucoup de temps sur votre CV, ils font énormément de tri de cette façon.

Les entrevues sont particulières aussi. On vous met très souvent à l'aise, et ça se passe très bien si vous connaissez votre sujet (révisez votre CV !), mais si vous ne convenez pas, on ne vous rappellera pas. Ne pas prendre ça pour soi, c'est comme ça que ça marche aussi. On avait recontacté un premier employeur que l'on avait rencontré pour faire un stage, et de qui on avait jamais eu de réponse, ni en négatif ni en positif, qui nous avait dit de ne jamais nous attendre à une réponse si elle n'était pas positive. On a fait avec et on s'est habitués.

Tout ça est derrière nous à présent puisque nous sommes employés dans la même boîte (une grande firme de TI) depuis Août pour moi et Octobre pour Vincent (il devait rentrer avant moi mais il était encore en contrat avec son autre entreprise, et je venais de perdre mon emploi, alors je suis rentrée avant), pour un contrat permanent. La vie est belle donc :)

Trouver un emploi peut donc être un parcours du combatant, surtout si comme nous vous êtes résidents temporaires (avec un permis de travail post-diplôme néamoins) et dépendants des transports en commun. Si vous êtes résidents permanent et que qui plus est vous avez une voiture, c'est de suite beaucoup plus simple.

Travailler au Québec est très agréable. Les gens sont cool, abordables et surtout, ils vous font confiance, peut-être un peu trop même. Mais ça fait plaisir et c'est motivant surtout.
Voici un petit récapitulatif de liens très utiles pour le chercheur d'emploi :

  • Emploi-Québec (majeure partie des offres d'emploi et de stages)
  • Jobboom (très solicité de la part des employeurs aussi)
  • Monster (un peu moins fourni, mais de bonnes offres tout de même)
  • CV-Informatique (on y trouve de très bons exemples de CV, et les entreprises peuvent vous contacter directement. Ne s'applique qu'au domaine de l'informatique cependant)

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