Pages

lundi 30 janvier 2012

ROME, de ses origines à la capitale d'Italie

Hier, on a été voir l'exposition temporaire sur Rome, au Musée de la Civilisation de Québec.

Ça faisait un moment qu'on devait y aller, et on avait toujours reporté. Mais comme c'était le dernier jour, c'était l'occasion ou jamais.

http://farm8.staticflickr.com/7172/6785993369_798b779b47_d.jpg
La devanture du Musée

Malgré tout, il y avait pas mal de monde, des files d'attente un peu partout (avant de rentrer dans la salle et une fois à l'intérieur).

On est surtout venu voir la partie Antiquité et Moyen-Âge de l'exposition, le reste nous intéressait moins, on en a vite fait le tour.

La pièce qu'on avait vraiment hâte de voir, c'était la statue de la Louve capitoline. Et bien on a pas été déçus du voyage.

Elle est très imposante, et évidemment magnifique. On a eu la chance de pouvoir la prendre en photo, avant de se faire réprimender par un gardien car "les photos sont interdites mademoiselle" (alors que j'avais bien regardé avant de rentrer dans la salle, aucune info qui disait que les photos étaient interdites... Mais bon, j'ai pas insisté.)

http://farm8.staticflickr.com/7033/6786006569_99257a87e1_d.jpg
La Louve capitoline

Le gentil monsieur ne nous a remarqué qu'à la fin de la partie Moyen-Âge, lorsqu'on avait bien pris tout en photo, alors OSEF un peu quoi. J'ai juste du prendre encore deux ou trois photos discretos, car il manquait des jolies pièces. Je suis juste un peu déçue de pas avoir pu photographier les oeuvres du milieu de la pièce (à part la maquette de Rome que j'ai prise tout au début), dont le buste de l'Empereur Auguste, la statue d'Isis-Fortune et le Globe de l’obélisque du Vatican. Mais ils sont gentils ils l'ont fait pour nous.

Bref, c'était une très belle exposition. On vous la conseillerait bien volontiers mais elle est terminée. Le mini-site créé pour l'occasion est toujours en ligne, lui.

Pour les autres photos de l'exposition, vous pouvez visiter notre galerie photos.

samedi 21 janvier 2012

Postes Canada, mon amour...

On va faire nos Maudits français et faire un article râleur pour changer. Un article sur la Poste canadienne donc (ça coûle de source).

On va classer ça un peu :
 
  • Les tarifs :
Excessifs et en constante augmentation (le service, lui par contre, ne s'améliore pas). Ça coûte plus cher d'envoyer un colis au Canada qu'aux États-Unis (logique...), car un colis national comprend automatiquement un numéro de suivi. Si vous voulez un suivi pour les États-Unis ou le reste du monde, par contre, ça va vous coûter un bras. Impossible donc de vendre des objets de valeur (ou des objets tout court) sur eBay de peur de se faire arnaquer. En effet, sans suivi, aucune preuve que l'acheteur à bien reçu le paquet ou non... Alors soit tu vends seulement au Canada en réduisant considérablement le nombre d'acheteurs, soit tu prend le risque de vendre à l'international et de te faire arnaquer... Tout le monde n'est pas malhonnête, mais à force on ne fait plus confiance. De plus, le prix des frais de port est en fonction de la taille ET du poids du colis, il faut donc être ingénieux pour que le colis soit le plus petit possible tout en s'assurant que son contenu soit bien protégé.
 
  • Les boîtes aux lettres :
Les osties de boîtes aux lettres... Plusieurs modèles disponibles en fonction de l'endroit où tu habites : celle au bord de la route, exposée au vent, à la pluie, à la neige et j'en passe, qui ne ferme pas à clé mais juste avec un locket. Tu as celle ci si tu as la chance d'habiter dans une maison à la campagne.

Si tu es un citadin, trois autres options : en appartement, les boîtes aux lettres sont à l'entrée de l'immeuble. Si tu as de la chance, tu peux y faire rentrer un journal (roulé ou plié, on s'entend). Si comme nous tu reçoit souvent des objets volumineux, des magasines ou autre documents importants en grosse quantité, tu dois toujours passer chercher ton courrier au bureau de poste, à moins d'accepter que le gentil facteur fourre tout comme il peut et que ça soit irrécupérable (j'y reviendrais plus tard). Si tu habites dans une maison individuelle, tu aura droit à une boîte aux lettres encore plus minuscule, au format lettre, avec des crochets pour accrocher ton Publisac (si tu as de la chance). Ton journal est donc la plupart du temps déposé sur ton paillasson (pratique en hiver ou quand il pleut). Si tu habites dans un lotissement, tu as en général une regroupement de boîtes au lettres à l'entrée de celui-ci. Il y en a des petites et des grandes (je ne sais pas à quoi servent les grandes d'ailleurs), mais bon au final c'est toujours la même merde.  

  Les jolies boîtes aux lettres de notre bloc

  • Les facteurs :
Tu as deux facteurs différents qui te portent ton courrier : celui responsable des lettres et celui responsable des colis. Le premier est à pied, hiver ou été, qu'il pleuve ou qu'il neige. Donc déjà il doit pas être de bonne humeur. En plus de ça quand il arrive devant ta boîte aux lettres et qu'il a dix trucs à mettre dedans, là il est carrément content le monsieur (ou la madame). Alors soit il est gentil, il met juste ce qui rentre, sans forcer, et le reste il se le garde et te met des avis de passage, soit il est moins gentil, ou plus con (au choix), et il fourre tout dedans car il a pas envie de se trimballer encore ton courrier. Et toi tu rentre le soir et tu passe 5 minutes à extirper ton courrier de la boîte (et ça ne ressemble plus à rien à la fin). Si tu veux éviter tout ça, tu peux mettre un mot sur ta boîte aux lettres en demandant de pas faire du Tétris avec ton courrier et de mettre des avis de passage à la place. Mais le facteur ne comprend pas toujours le français (ou alors il ne sait pas lire), et ça ne marche pas toujours du coup. Alors de ton côté, quand tu commande quelque chos, tu demande au vendeur de surprotéger ton magazine ou ton jeu, avec un gros "DO NOT BEND" (ne pas plier) dessus, pour que le mec qui va te livrer comprenne que non, ÇA SE PLIE PAS. En dernier recours, bah tu te plaint auprès du service à la clientelle. C'est malheureux quand tu dois en arriver là, mais t'es un peu tanné à force...

Le second facteur, celui des colis donc, est un privilégié : il a un véhicule lui. Il est donc tout de suite de meilleur humeur, mais pas forcément plus intelligent pour autant. On a déjà retrouvé un de nos colis (assez gros je le conçoit), dans le hall du bloc appartement, sans doute car le monsieur il l'avait apporté jusque là et comme on y étais pas bah "pas envie de le rapporter jusque dans mon camion, je vais le laisser là tiens". Tout le monde aurait pu nous le piquer, heureusement les gens sont très honnêtes ici. Si tu es plus chanceux il le met sur ton paillasson, ou alors il accroche un avis de pasage sur ta porte (dans 95% des cas, on a pas trop à se plaindre).
 
  • L'organisation :
Quand tu as hérité d'un avis de passage, tu dois donc aller récupérer ton colis dans un bureau de poste. Mais c'est pas toujours au même endroit. En effet, un endroit pour tes lettres, un endroit pour tes colis (c'est comme ça pour nous donc je pense que c'est courant, suivant l'endroit où tu habites). Tu sais donc qu'avec un avis de passage pour tel endroit ce sera une lettre, et avec un autre endroit ce sera un colis. Sauf que c'est pas toujours le cas... Voilà donc pourquoi il y a quelques jours, en pensant récupérer deux enveloppes, la guichetière me donne deux colis. Je suis donc restée un peu bête devant elle, et j'ai du refuser de récupérer le second colis car il était trop gros et que j'avais des courses à faire avant de rentrer. Concernant ce colis, il y avait aussi des frais de douane à payer. Le problème est que le contenu est fragile, et arrive souvent cassé (on a eu de la chance jusque là mais d'autres clients beaucoup moins, et c'est cassé à chaque fois). Tu ne peux pas ouvrir le colis sur place sans payer les frais de douane avant. Donc en gros, si le contenu est cassé, tu l'as doublement dans l'os. Surtout que ce vendeur te propose de détruire l'objet pour t'en renvoyer un autre, au lieu de retourner le colis (donc en gros tu vas payer pour detruire ton objet, trop bien). Pareil si il n'y a pas de douane. Tu ne peux pas refuser le colis si tu l'as ouvert, même au comptoir postal. Si c'est cassé ou qu'il y a une erreur, tu dois renvoyer le colis par toi même, et donc assumer les frais. Alors que tu sois fautif ou non dans ta commande, ou si c'est cassé, c'est pour ta pomme.
 
Le seul avantage qu'on ai trouvé (oui, il y en a un !), c'est que tu n'est pas taxé en dessous de 60$ si ton colis est déclaré en "cadeau". Le montant est assez élevé donc ça passe aisément avec à peu près n'inporte quoi. On passe au travers certaines fois aussi, malgré que le montant dépasse.

mardi 17 janvier 2012

Notre fin de semaine à Montréal se profile...

A l'occasion du tant attendu concert de The Legend of Zelda : Symphony of the Goddesses, dont nous avons acheté les places dès les premières heures de disponibilité, nous en profiterons pour aller visiter Montréal.

Nos deux tickets pour le concert

Le concert ayant lieu le 31 Mai (un Jeudi), nous allons donc prendre deux jours de congé pour y assister, ce qui va nous laisser en tout 4 jours.

À la base, nous devions aller à Montréal pour assister à l'exposition Idianna Jones, au Centre des sciences, mais ça ne s'est jamais fait (nous ne sommes pas non plus des grand fans de la saga). Mais voila que se profile à l'horizon STAR WARSMC Identités, qui pour la peine à l'air bien plus intéressante. 

En effet, quand on lit le résumé de l'exposition, on se dit qu'il serait vraiment bête de manquer ça. 
 
Quelles forces vous habitent ?
Comment Luke et Anakin sont ils devenus des personnes si différentes, eux qui ont pourtant grandi sur la même planète et qui partagent le même bagage génétique? Ne manquez pas la première mondiale de cette exposition itinérante unique qui porte un regard inédit sur les personnages de Star WarsMC... et sur votre propre identité.
  • Une vaste collection de costumes, d’accessoires, de maquettes et de dessins conceptuels sélectionnés dans les archives de Lucasfilm, y compris le costume de Dark Vador, le Faucon Millenium et le podracer grandeur nature d’Anakin.
  • Une exploration des sciences s’intéressant à l’identité élaborée conjointement par le Centre des sciences de Montréal et un comité scientifique et mettant en lumière les divers facteurs qui contribuent à façonner l’identité des personnages… et la vôtre.
  • Une « quête identitaire interactive » qui vous invite à créer votre propre héros de Star Wars.
  • Des anecdotes exclusives sur la création des personnages et la production des films.
STAR WARSMC Identités – L’Exposition vous est présentée par l’équipe qui a conçu l’exposition Indiana JonesMC et l’aventure archéologique. Elle a été rendue possible grâce à Lucasfilm ltée et produite par la société montréalaise X3 Productions.
 

Alléchant n'est-ce pas ?

On va s'arrêter là pour les activités geek. Car nous allons aussi visiter des musées et des lieux culturels.

Voilà pourquoi j'ai créé une carte grâce à mon ami Google Maps, où j'ai commencé à noter tout ce qu'il serait intéressant d'aller visiter (j'ai aussi marqué deux hôtels et la Gare Centrale).

On voudrait principalement se cantonner au Vieux-Montréal, et aux endroits accessibles en métro.

Donc si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à nous en faire part et je pourrais les ajouter sur la carte.

lundi 16 janvier 2012

Notre participation au blog de Marie

J'ai découvert ce blog en consultant la blogroll d'autres blogs (ça fait beaucoup de blog...), et j'ai trouvé le concept intéressant, alors j'ai contacté la propriétaire pour y participer. En effet, après près de 4 ans de vie ici, nous avons pris nos marques et nous pouvons donc témoigner de notre vie d'expatriés.

Il s'agit donc d'un blog regroupant les témoignages de Français vivant à l'étranger.

L'auteure du blog propose un petit questionnaire (que l'on peut choisir de suivre à la lettre, ou de modifier à sa guise) afin de faire un bon tour de la question. On peut aussi choisir de rédiger un texte, c'est au choix.

Nous avons préféré le questionnaire, dont voici les réponses :



1. Depuis combien de temps habitez-vous dans ce pays ? Pour combien de temps ? (contrat d’Expatriation ou en durée indeterminée…) Est-ce la première fois que vous vivez a l’étranger ?
Mon conjoint, Vincent et moi (Fanny) sommes arrivés la première fois au Québec le 8 avril 2008. Cela fait donc près de 4 ans que nous avons quitté la France (plus précisément la Corse). Nous sommes en train de faire nos démarches pour obtenir la résidence permanente puis la nationalité (nous avons un permis de travail post-diplôme qui expire en août 2013), donc le retour n’est pas vraiment prévu. C’est la première fois que nous vivons à l’étranger.

 
2. Comment se passe la scolarisation ? Y-a-t-il des écoles francaises ? Y avez-vous mis vos enfants ou au contraire avez-vous opté pour le systeme anglais (ou autre) ? Avez-vous accès à d’autres pédadogies ? (Montessori, Steiner…) ?
Fanny : Nous n’avons pas encore d’enfants, bientôt peut être :)

 
3. Qu'est-ce qui vous fait vous sentir bien dans le pays ?
Fanny : Les gens, très accueillants et très accessibles (valable aussi bien pour une personne dans la rue que pour votre boss ou un de vos profs), la neige en hiver, la diversité des commerces et des restaurants (on peut presque tout faire n’importe quand, week end et jours fériés inclus, et manger pratiquement ce que l’on veut). On vous fait confiance au travail, et ça c’est génial. Les horaires flexibles aussi, on peut venir travailler très tôt (6h30) ou très tard (9h30), c’est au choix.

La proximité avec les animaux également. Il n’est pas rare de voir des écureuils traverser la rue. Nous avons même vu un orignal un matin en allant travailler !

http://farm3.staticflickr.com/2164/2500766256_dece1ba044.jpg
Un petit suisse :)

4. Qu’est-ce que vous y trouvez que vous ne trouviez pas en France ?
Fanny : Plein de choses. Comme nous venons de la Corse, tout est assez nouveau pour nous. Les centres d’achat gigantesques, où l’ont peut aisément passer toute une journée, la diversité culinaire, la neige en abondance,…

Côté mentalité, les gens ne sont pas tellement différents de chez nous, et c’est ça qui nous a plus, car on a pas été dépaysés de ce point de vue la. La plupart des gens sont aimables et toujours prêts à vous aider. Il est très facile de nouer le contact avec quelqu’un. Le tutoiement est très employé, même entre profs-élèves et patron-employés, ce qui fait que la hiérarchie n’est pas vraiment une barrière. On a souvent joué au soccer ou au hockey et bu une bière juste après avec nos profs lorsque l’on était encore étudiants.

C’est aussi très agréable de sortir dans la rue sans être reconnu toutes les 5 minutes, ou de pouvoir s’habiller comme on le souhaite sans que ça attire vraiment l’attention.

http://farm3.staticflickr.com/2787/4138971047_b6568e2160.jpg 
Place Laurier

5. Côté alimentation, qu’est-ce que vous adorez ? A l’inverse, y-a-t-il quelque chose qui vous manque et que vous ne trouvez pas ?
Fanny : On adore la poutine (frites, sauce brune et fromage en grain, qui fait « scouic-scouic » sous la dent), et les sushis (pas vraiment un plat typique de la région mais on trouve énormément de bars à sushis et de restaurants, c’est très à la mode).

Ce qui nous manque énormément est bien entendu tout ce qui vient de chez nous, à commencer par le fromage Corse (tous les fromages sont pasteurisés ici), et la charcuterie (le figatellu en particulier, car nous avons trouvé du lonzu sur un marché à Québec récemment).

Il y a très peu de choix au niveau des desserts (oubliez les Danettes, crèmes dessert et compagnie, bonjour les yaourts), donc on se rabat sur les fruits et la glace.

Sinon, tout est souvent trop salé ou trop sucré.

 
6. Y a-t-il des plats typiques « étranges » ?
Fanny : Si on peut dire que la poutine est étrange, alors oui. Il y a aussi le pâté chinois, à base de bœuf haché, blé d’Inde (maïs) et patates pillées (ou en purée).

Vincent : Les oreilles de crisse, du lard salé grillé dans une poêle. On se demande ce que c’est la première fois qu’on en voit.

http://farm3.staticflickr.com/2017/2442358464_b1057e9f5d.jpg 
De l'omelette, des oreilles de crisse et de la tourtière

7. La vie est-elle chère ?
Fanny : Oui et non. Notre pouvoir d’achat est assez considérable pour le moment, car nous n’avons ni enfants ni voiture, mais les salaires sont bien plus élevés qu’en France (et surtout qu’en Corse) dans notre secteur (les technologies de l’information), ce qui fait que l’on ne compte plus trop depuis que l’on a deux salaires.

Certains produits sont assez chers, surtout les produits laitiers. La viande et le poisson sont très abordables si l’on regarde ce que l’on achète (le poulet est hors de prix par contre).

Étant donné qu’il y a énormément de grandes chaînes de magasins (Wal-Mart, HMV, Futureshop, Zellers…), dès que l’un d’entre eux baisse ses prix ou propose une promotion, tout le monde s’aligne (on a par exemple très souvent obtenu des jeux vidéos fraîchement sortis pour moins de 40$ au lieu de 60).

Il faut tenir compte des taxes, qui ne sont pas appliquées directement sur le produit, mais une fois à la caisse (question d’habitude avec le temps, mais assez surprenant au début).

Le service n’est pas inclus partout aussi, il faut donc donner un pourboire lorsque l’on va au restaurant, chez le coiffeur ou que l’on prend un taxi. Le pourboire suggéré est environ 15% de la somme avant taxes, mais on peut choisir de donner plus ou moins évidemment, selon le niveau de satisfaction.

photo4
Le prix du fromage

8. Côté conduite ?
Fanny : On a pas encore de voiture (ni de permis de conduire d’ailleurs), mais les gens roulent assez prudemment, même si le clignotant est pratiquement toujours en option. On pourra en dire un peu plus quand on sera nous aussi derrière un volant.

 
9. Qu’est-ce qui vous agace le plus dans les mentalités, les habitudes culturelles du pays ?
Fanny : La difficulté qu’ont les gens à dire non lorsqu’ils ne savent pas de quoi on leur parle, de peur de passer pour des ignares (ils ont trop longtemps été rabaissés par les canadiens anglophones). Un ami avait demandé à un québécois si il connaissait la Musulmanie, et bien figurez vous qu’il connaît très bien !

Les publicités incessantes à la télé. Regarder un film est pratiquement impossible, 5 minutes de pubs pour 15 minutes de film, au moins. Alors on achète des DVD.

En parlant de films, les québécois traduisent quasiment tous les titres de séries et de films, par souci de préserver la langue française. Ça donne souvent lieu à des titres grotesques (Ghost devient « Mon Fantôme d’amour » et Prison Break devient « La Grande Évasion », pour ne citer que ça…). Certains titres de films sont souvent méconnaissables.

Les forfaits de téléphones portables aussi. Vous payez que ce soit vous qui appeliez ou que l’on vous appelle. Si vous appelez quelqu’un dans une autre ville que la votre, ça passe en interurbain, et ça fait du hors forfait. On a des iPhone et si on ne prend pas l’option d’affichage du numéro, impossible de savoir qui nous a appelé (ni le numéro ni le nom ne s’affiche, même si la personne est dans votre répertoire !). Le forfait de base est déjà pas donné (50$ minimum pour un smartphone), alors avec les options et le hors forfait, ça peut friser les 80-100$ par mois chacun…

Vincent : Les gens qui te poussent et disent « scusez ! » après…

photo5 
Ghost, ou "Mon Fantôme d'Amour" en québécois...

10. L’intégration est-elle facile ? Y-a-t-il un communautarisme fort ou au contraire est-il facile de s’intégrer et de rencontrer toutes sortes de nationalités ?
Fanny : Très facile oui. L’une des langues officielle est le français, cela aide beaucoup, et les français sont assez privilégiés en matière d’immigration (ententes entre le Canada et la France pour l’assurance maladie et la reconnaissance des diplômes notamment).

Il y a beaucoup d’organismes qui aident les nouveaux arrivants aussi, et les gens font tout pour vous mettre à l’aise.


11. Connaissez-vous la langue du pays ? Avez-vous pris des cours ?
Fanny : Le français, pas de soucis, et nous travaillons à améliorer notre anglais. Nous avons assimilé beaucoup d’expressions et de tournures de phrases québécoises, que nous utilisons au quotidien sans même nous en rendre compte, au point de ne plus savoir comment on disait « avant » :)

http://farm8.staticflickr.com/7161/6408097023_56c837d73f.jpg 
Y naèige en côlisse !

12. Decrivez votre rue/cadre de vie :
Fanny : Nous avons habité à plusieurs endroits depuis que nous sommes arrivés (4 en tout, deux maisons et deux appartements). D’abord en colocation (les deux premières fois), puis seuls.

La colocation est très pratique lorsque l’on vient d’arriver, tout est déjà sur place, pas besoin d’acheter quoi que ce soit (à part peut-être quelques casseroles et poêles et ses affaires de toilette), et aussi très bien pour s’intégrer et tisser de nouveaux liens. Mais on a vite envie d’avoir son chez-soi une fois que l’on est un peu habitués et que l’on a les moyens.

Nous sommes donc en appartement depuis Janvier 2009 (déménager en plein hiver, quel bonheur). D’abord en demi sous-sol (très courant ici, aussi bien dans les maisons que dans les blocs appartement), nous étions très bien chauffés en hiver et un peu épargnés par la chaleur en été, mais la vue sur la route juste devant la fenêtre de la chambre et les fenêtres bloquées en hiver à cause de la neige a vite fait de nous insupporter. Nous avons donc déménagé en Septembre 2010 dans le même bloc appartement, mais au second, avec une pièce de plus, un balcon et la vue sur Québec et le Saint-Laurent.

Nous sommes donc à présent dans un « 4 ½ », entendez par la deux chambres, salon, cuisine et salle de bain/WC.

Tous les électroménagers sont immenses, 30 pouces de large (~75 cm), ça fait un gros frigidaire pour deux :)

 
13. Est-il facile de partir en week end ? Y’a-t-il beaucoup de choses à visiter aux alentours ?
Fanny : Nous sommes très casaniers, et nous n’avons pas encore de voiture, donc nos sorties du week end se résument pour le moment à Québec ou Lévis.

Les distances sont énormes ici, et il faut donc absolument un véhicule si l’on veut sortir un peu et aller visiter.

Si l’on a un peu de temps, Montréal est à 3 heures de route, New-York à 12 heures et le Maine à une centaine de kilomètres.

http://farm3.staticflickr.com/2656/3893888659_93da8621fb.jpg 
Les Chutes de la Chaudière

14. A quelle frequence « rentrez »-vous en France ?

Fanny : Nous ne sommes rentrés que deux fois depuis que nous sommes arrivés. C’est encore plus compliqué depuis que nous travaillons, alors la famille vient souvent nous voir, ça leur permet de visiter un peu par la même occasion.


15. Avez-vous prevu de revenir vivre en France un jour ? Qu-est-ce qui ne vous donne PAS envie de revenir habiter en France ?
Fanny : Non, pas vraiment. Nous sommes très bien ici, nous avons eu une opportunité merveilleuse et nous ne voulons pas la gâcher.

Ce qui ne nous donne pas envie, c’est le manque de travail et le fait que beaucoup de choses se dégradent d’années en années en Corse, l’insécurité grandissante notamment. Heureusement, les villages sont encore à peu près préservés.


16. Face a quelle mentalite/habitude/defaut francais etes-vous + clement, avec le recul d’habiter a l’etranger ?

Fanny : Nous avons toujours été très critiques envers les défauts des français ( radins et jamais contents), et nous le sommes encore plus maintenant que nous en croisons à longueur d’année.

Les mêmes mots reviennent systématiquement quand nous entendons une discussion : « gratuit, pas cher,… ». Désolé si certains se sentiront visé, mais c’est vraiment insupportable. Je ne conçois pas que l’on parte en vacances pour faire Pekin Express avec 1 euro par jour pour seul budget (j’exagère à peine)…


17. Quel est le climat ?
Fanny : Chaud et humide en été, froid et sec en hiver. Pour ces deux saisons, il faut tenir compte du facteur humidex (en été) qui rehausse la température, et du facteur vent (en hiver), qui la fait chuter encore plus bas.

On passe très vite de l’hiver à l’été, trois semaines de printemps tout au plus. L’automne est un peu plus marqué, mais il peut faire très froid du jour au lendemain, et on peut de réveiller un matin avec 15 centimètres de neige alors qu’il faisait beau et « chaud » la veille.

Côté températures, environ 25 en été, entre -5 et -20 en hiver (très supportable lorsqu’il n’y a pas de vent).

photo8
Les pieds dans la neige

18. Avez-vous des «habitudes » ? (Pris des habitudes locales ? Ou au contraire gardé des habitudes françaises ?)
Fanny : Nous mangeons souvent très tôt le soir (dès 17h30), ce qui est peu commun quand on vit en méditerranée.

On va souvent traîner dans les magasins après le travail.

On fait aussi nos courses le dimanche soir, c’est ouvert jusqu’à 22h tous les jours, pourquoi se priver !


19. Y-a-t-il de la censure ?

Fanny : Non. Il y a même des publicités plus adultes à partir de minuit, même sur Teletoon !


20. Vous pouvez terminer sur une anecdote « depaysante » :
Fanny : Il y en a eu plein bien sur, mais quand on nous a dit que l’on pouvait trouver de la liqueur dans un distributeur, on est restés un peu bête (le mot liqueur ici est employé pour les sodas).

Et on va chercher nos colis et acheter nos cartes de bus à la pharmacie. Certaines fois, on y va pour les médicaments.

Vincent : Je savais pas trop où mettre ça, mais c’est un peu dépaysant en somme, ici ce sont les filles qui jouent le plus au soccer !

 
« De ma fenetre, je vois…. » :
De la fenêtre de notre salon : De la neige, le Saint-Laurent et la ville de Québec.

photo9



L'article original peut-être lu ici.